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Solutions&Co encourages meetings and exchanges between the leaders of innovative solutions and larger-scale companies, with the aim of creating synergies and strengthening the impact of these positive initiatives.
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From neutral finance to positive impact finance
Between the Paris Agreement and the Sustainable Development Goals, the international community has called on everyone to take action on climate change. High-impact climate projects are launched every day, but there are still financial barriers to scaling them up. In order to overcome these barriers, three revolutions need to take place in the financial universe: a paradigm one, a method one and an accounting one.
A paradigm revolution: from neutral finance to positive impact finance
In the past, responsible investment meant excluding activities that were harmful for the planet or for society. But one should not underestimate the financial sector’s ability to take things to the next level and to accelerate projects for the common good to build a more sustainable and better-shared economy.
Before, such projects were fully funded by states or philanthropists. Today, states are no longer able to provide the necessary funds on their own. The latest IPCC report notes that, in order to transform our current energy model, a 2400 billion dollars a year investment (equivalent to 2.5 percent of the global GDP) would be needed from 2016 to 2035. Private funds (development and private banks, pension funds, investors and so on) are thus essential to achieve an ecological transition in solidarity with everyone.
A method revolution: towards a multi-stakeholder collaboration
One of our biggest challenges is to ensure that these funds reach the many projects that are popping around the world — including the smaller ones, such as those working on renewable energy infrastructure in Africa. Too often, projects lack access to funds from multilateral development banks, or more broadly from the market, due to their size. We must therefore integrate such projects, in order to allow development banks to vouch for them, and thus trigger and facilitate private investments. It is the whole ambition of our partnership with the United Nations Environment Programme — to mobilize USD 10 billion by 2025 in order to finance sustainable projects in emerging countries.
An accounting revolution: towards the integration of long-term risks
Integrating negative externalities of both short and long-term projects into risk and profitability measurement is another huge challenge we face in the financial universe, where risk and profitability are the two primary markers — and risk is the most important one. No investor wants to lose his capital. He or she will be thus willing to invest some in low profitability projects, as long as they represent low risks. Today, however, long-term risks such as those related to climate change are still hardly taken into account.
But it can, and should, change. The 19th century witnessed the birth of the notion of depreciation to finance major infrastructure — will we be able to create a similar common standard to take these long-term risks into account? The answer is yes, as long as all the relevant stakeholders —project leaders, banks, businesses, NGOs and public decision-makers— take their sit at the table. Banks, economical engines at the crossroads between all actors, have a decisive role to play.
is Director of Corporate Engagement, BNP Paribas
De la finance neutre à la finance à impact positif
Entre l’Accord de Paris et les Objectifs de Développement Durable, la communauté internationale a appelé tous les acteurs à l’action face au changement climatique. Si de nombreux projets à fort impact pour le climat naissent au quotidien, des barrières au changement d’échelle subsistent encore largement. Afin de les dépasser, il est essentiel d’opérer trois révolutions dans le monde de la finance : une de paradigme, une de méthode et une dernière de comptabilité.
Une révolution de paradigme: de la finance neutre à la finance à impact positif
Par le passé, l’investissement responsable a longtemps été pensé uniquement par le prisme de l’exclusion des activités qui n’étaient pas bonnes pour la planète ou la société. Mais c’est sans compter sur la capacité du secteur financier à aller plus loin pour construire une économie plus durable et mieux partagée en accélérant les projets de bien commun.
Ces projets étaient par le passé entièrement financés par les Etats ou des philanthropes. Mais aujourd’hui, les Etats ne sont plus en mesure d’assurer un tel financement seuls. A titre d’exemple, selon le dernier rapport du GIEC, ce sont ainsi 2400 milliards de dollars par an entre 2016 et 2035 (soit environ 2,5% du PIB mondial) qui doivent être investis pour pouvoir changer le modèle énergétique actuel. Les fonds privés (banques de développement, banques privés, fonds de pension, investisseurs, etc.) sont donc indispensables pour parvenir à la transition écologique et solidaire.
Une révolution de méthode : vers une collaboration multi-acteurs
L’un de nos plus grands défis est d’assurer que les capitaux de ces investisseurs parviennent aux nombreux projets qui voient le jour partout dans le monde, y compris les plus petits, comme par exemple les infrastructures d’énergie renouvelable en Afrique. Aujourd’hui, la taille de certains projets bloque encore trop souvent l’accès au financement des banques multilatérales de développement, et plus largement du marché. Nous devons donc agréger ces projets, afin de permettre aux banques de développement de se porter garantes, et ainsi de déclencher et de faciliter l’investissement des investisseurs privés. C’est l’ambition du partenariat que nous avons noué avec l’ONU Environnement pour mobiliser 10 milliards de dollars d’ici à 2025 pour financer des projets durables dans les pays émergents.
Une révolution comptable : vers l’intégration des risques long terme
Un autre grand défi auquel nous faisons face consiste à intégrer les externalités négatives des projets à court mais aussi à long terme dans la mesure des risques et de la rentabilité. En finance, les deux grands marqueurs sont les notions de risque et de rentabilité, le risque étant le critère le plus important. Un investisseur ne veut jamais perdre son capital : il sera donc prêt à mettre une partie de ses capitaux dans des projets à rentabilité faible à condition qu’ils soient peu risqués. Or, aujourd’hui, les risques à long terme, comme ceux liés au changement climatique, sont encore trop peu pris en compte.
Mais cela peut et doit changer. Comme le XIXe siècle a vu la création de la notion d’amortissement pour financer les grandes infrastructures, saurons-nous créer une norme commune permettant de prendre en compte ces risques de long terme ? La réponse est oui, à condition de mettre tous les acteurs pertinents autour de la table : porteurs de projets, banque, entreprises, ONG et décideurs publics. Les banques, moteur de l’économie à la croisée de tous les acteurs, ont pleinement un rôle à jouer.
Antoine Sire est le Directeur de l’Engagement d’entreprise, BNP Paribas
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