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Closing the Carpet Loop
Aquafil has developed the technology of EcoNyl to put a dent in global waste by recycling nylon from carpets, clothing and fishing nets.
Jennifer Clark, Sparknews
Read more on L’Economiste (in French) and Valor Economico (in Portuguese).
The shores of tourist resort Lake Garda may seem like an unlikely place to make nylon. But it’s here that an Italian company, Aquafil, discovered a way to take discarded carpeting, clothing and fishing nets and turn them into a recycled nylon fiber called EcoNyl. Now companies including Adidas, Speedo and Desso are using the fiber to make sportswear, swimwear and carpets, reducing the quantity of garbage in landfills and the sea.
The U.S. EPA estimates that textile waste makes up nearly 5 percent of all landfill space. As for the seas, an estimated 8 million tons of plastic end up in the ocean each year, according to the journal Science. About one-tenth of that comes from discarded nylon fishing nets.
Nylon, a synthetic fiber made from polymers, doesn’t readily break down. But it’s difficult and expensive to recycle, so manufacturers tend to use nylon yarn made from fossil raw material. Aquafil has developed an innovative process it calls the EcoNyl Regeneration System, shipping nylon waste or materials that have reached the end of their product life (e.g. carpet fluff) to its plant in Slovenia. Here the waste is treated, melted, then run through a spinneret into what Aquafil engineer Michele Cecchetto refers to as “spaghetti,” before being spun into a high-quality, high-performance nylon fiber that can be endlessly recycled.
The company says its process also reduces CO² emissions, and that 70 barrels of oil are saved for every 10,000 tons of regenerated Caprolactam (the building block of Nylon 6) produced.
Aquafil CEO Giulio Bonazzi’s sustainability epiphany happened in Maui in 1998, at a week-long event organized by U.S. carpet tile giant Interface, Aquafil’s biggest client. Interface founder Ray Anderson gathered his 800 employees and top suppliers together for a big announcement: by 2020 his company would make all of its products from recycled materials. Aquafil is Europe’s largest maker of carpet yarns, now employing more than 2,700 people and with €499 million in turnover last year. But at that gathering, it was one of Interface’s smaller suppliers, and Bonazzi recalls that he was seated in the back row behind giants like Dupont, Allied, BASF and Monsanto.
“Everyone said ‘This guy is crazy,’ and a lot of people just went to play golf,” said Bonazzi from his office overlooking the mountains. “But I thought about it and realized he was right. And I went to every single one of the seminars for the whole week and decided that sustainability could be a competitive advantage for my company.”
In 2007, Bonazzi was ready to launch an early version of EcoNyl using factory waste. Aquafil spent €25 million on the project over the next four years, and in 2011 was ready to roll out EcoNyl as a product line. The project was partially funded by the European Union and the Italian province of Trent, as well as by a €30 million private equity investment, Bonazzi said. Now EcoNyl has 70 licenses worldwide, and 30 percent of Aquafil’s yarns come from recycled fiber.
Aquafil faces three main challenges as it moves towards its goal of using 100 percent recycled nylon for the 130,000 tons of fiber it produces each year. The first is a lack of technology on the marketplace; Aquafil has to invent the machinery it uses. Then there’s cost—a pair of men’s swimming trunks made from EcoNyl for surfing champion Kelly Slater’s Outerknown line carries a hefty price tag of US$95. Finally, bureaucracy can be an obstacle, since European and international rules governing waste disposal and shipment are very complex.
Undaunted, the company is challenging clothing manufacturers to make their supply chains more sustainable. And it seems to be working. After partnering with Speedo USA to turn leftover fabric scraps into raw EcoNyl and, eventually, new swimsuits, Aquafil has signed a partnership with Levi Strauss & Co to create menswear incorporating EcoNyl. The next pair of jeans you buy just might be made from ocean debris.
Les rives du site touristique du Lac de Garde ne sont pas réputées pour la production de nylon. Mais c’est bien là qu’une entreprise italienne, Aquafil, à découvert le moyen de récupérer de la moquette, des vêtements et des filets de pêche usés, pour en faire une fibre nylon recyclée, appelée EcoNyl. Des sociétés comme Adidas, Speedo et Desso emploient aujourd’hui cette fibre pour fabriquer des vêtements de sport, de natation, et de la moquette, réduisant ainsi la quantité de déchets rejetés dans les décharges et les océans.
Le nylon, une fibre synthétique produite à partir de polymères, ne se décompose pas facilement. Cependant, elle est difficile et chère à recycler, ce qui pousse les producteurs à utiliser de la fibre nylon fabriquée à partir de matières premières fossiles. Aquafil a mis au point un procédé innovant appelé EcoNyl Regeneration System, et envoie les déchets de nylon ou des produits en fin de cycle de vie (par exemple la fibre de moquette) à son usine en Slovénie. Les déchets y sont traités, fondus, puis passés par une filière pour produire ce que l’ingénieur Michele Cecchetto appelle des «spaghettis», avant d’en filer une fibre nylon de haute qualité et de haute performance, qui peut être recyclée indéfiniment.
L’entreprise dit que le procédé réduit également les émissions de CO2, et que 70 barils de pétrole sont économisés chaque fois que 10.000 tonnes de Caprolactame (le composant de base du Nylon 6) sont produites.
C’est en 1998 à Maui, lors d’une conférence d’une semaine organisée par le géant de la dalle de moquette américain, Interface, le plus gros client d’Aquafil, que Giulio Bonazzi, le PDG d’Aquafil a puisé son inspiration. Ray Anderson, le fondateur d’Interface, avait réuni ses 800 collaborateurs et principaux fournisseurs pour une grande annonce: d’ici à 2020 son entreprise fabriquerait l’ensemble de ses produits à partir de matériaux recyclés. Aquafil est aujourd’hui le plus gros producteur européen de fil pour moquette, employant plus de 2.700 personnes et ayant réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 449 millions d’euros. Cependant, lors de cette rencontre, Aquafil était encore un des plus petits fournisseurs d’Interface, et Bonazzi se rappelle qu’il était installé au dernier rang, derrière des géants comme Dupont, Allied, BASF et Monsanto.
En 2007, Bonazzi était prêt à lancer une première version d’EcoNyl, produite à partir de déchets industriels. Aquafil a dépensé 25 millions d’euros sur le projet dans les quatre années suivantes, et s’est trouvée prête à lancer sa gamme de produits EcoNyl en 2011. Le projet a été partiellement financé par des fonds de l’Union Européenne et de la province italienne du Trentin, ainsi que par 30 millions d’euros de capitaux privés, affirme Bonnazzi. Aujourd’hui, EcoNyl a 70 licences dans le monde entier et 30% des fils produits par Aquafil proviennent de fibres recyclées.
Aquafil doit maintenant faire face à trois défis, au moment où l’entreprise est proche de réaliser son objectif d’utiliser 100 % de nylon recyclé pour sa production de 130.000 tonnes annuelles de fibre. D’abord, il y a l’absence de technologies de production: Aquafil doit inventer les machines qu’elle utilise. Puis, il y a le coût: un maillot de bain fabriqué à partir d’EcoNyl pour la ligne Outerknown du champion de surf Kelly Slater coûte la bagatelle de 95 dollars. Enfin, la bureaucratie peut for-mer un obstacle, les règlementations européennes et internationales en matière de traitement et de transport de déchets étant très complexes.
Après s’être associée à Speedo USA pour transformer des chutes de tissu en EcoNyl brut, puis en maillots de bain neufs, Aquafil a formé un partenariat avec Levi Strauss & Co pour créer des vêtements pour hommes contenant de l’EcoNyl. Votre prochaine paire de jeans pourrait donc bien être faite de déchets maritimes.
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